Exemple
En 2022, je vends au prix de 600 000 $ un terrain qui m’a coûté 100 000 $. J’ai donc au départ un gain en capital de 500 000 $.
En vertu du contrat de vente, l’acheteur me paiera 100 000 $ en 2022, et 100 000 $ dans chacune des années suivantes jusqu’au paiement intégral du prix d’achat, soit en 2027.
En 2022, je peux déduire une provision égale au moins élevé des montants suivants :
- 416 666 $, soit le gain en capital de 500 000 $ x (le produit de 500 000 $ payable après 2022 / le produit total de 600 000 $);
-
400 000 $, soit le gain en capital de 500 000 $ x 4/5.
En d’autres termes, je ne reçois que 1/6 du produit en 2022, mais je dois constater au moins 1/5 du gain cette année.
En supposant que je déduise la provision de 400 000 $, je déclarerai un gain en capital de 100 000 $ en 2022. La moitié de ce gain sera incluse dans mon revenu en 2022 à titre de gain en capital imposable.
En 2023, je réintègre la provision de 400 000 $ déduite en 2022 dans mon revenu mais je peux alors déduire à nouveau une provision qui correspondra au moins élevé des montants suivants :
- 333 333 $, soit le gain en capital de 500 000 $ x (le produit de 400 000 $ payable après 2023 / le produit total de 600 000 $);
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300 000 $, soit le gain en capital de 500 000 $ x 3/5.
Par conséquent, je déclarerai un gain en capital de 100 000 $ en 2023, soit la provision réintégrée de 400 000 $ diminuée de la provision de 300 000 $. Ici encore, la moitié de ce gain, soit 50 000 $, est incluse dans mon revenu de l’année 2 à titre de gain en capital imposable.
Le mécanisme de la provision peut se perpétuer jusqu’en 2025, après quoi aucune provision ne serait accessible (puisque, comme il a été mentionné plus haut, elle n’est disponible que pour quatre années). Par conséquent, le gain en capital restant devrait être déclaré en 2026 (la 5e année), même si une partie du produit n’est payable qu’en 2027.